Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

à la recherche du surhomme page 9

Page 9 : à la recherche du surhomme, par Yves Philippe de Francqueville, philanalyste et pirate des mots…

 

 

à la recherche du surhomme ?

 

Quelle est la finalité de l'homme ?

La vie ?

La mort ?

 


 

La fin n’existerait pas puisque c’est semble-t-il simplement l’idée de la mort. Les fins que l’homme se donne, sont des non-morts… peut-être pour combattre son idée d'être mortel ?

Dire « je suis mort » ?

Dire « il est mort » ?

Deux propos qui n’ont finalement pas de sens.

Pour qu’il y ait une fin à comprendre et à affirmer, il serait intéressant d’en connaître l’origine ?


Dieu est mort ?

Ah oui ?

Mais ce dieu a-t-il vécu ?

"Au Commencement… Dieu créa les cieux et la terre"… Genèse 1.1.

Ce dieu, qui est-il et d’où vient-il ?

Et où est-il ?

Est-il juste une réincarnation ou simplement la mémoire de CTHULHU, dieu fantastique dont l’histoire et le mythe sont rapportés par Howard Phillips LOVECRAFT ?

 

L’homme semble toujours à la poursuite de son immortalité. Le mot « fin » est tellement angoissant qu’il est le triste jeu aux règles trichées, voire truquées, accompagnant l’homme tout au long de sa sousvie.

Attendre et considérer la mort, c’est peut-être commencer à vivre. L’ignorer ou la repousser, c’est se mettre en perpétuel état de survie. La phrase de Michel de MONTAIGNE, « philosopher, c’est apprendre à mourir » nous rappelle la prise de conscience de PLATON à travers SOCRATE.

Prendre considération de sa mortalité serait le premier pas vers une existence sans peur de la  peur de la mort.

 


 

L'image

I 

Sois patiente, attends-moi ! Je serai du voyage...

Reste silencieuse, attentive à nos vies :

Compagne de toujours, tu sais, au fil de l’âge,

Nous prendre ou nous surprendre aux époques choisies.

 

 

Tu es la belle amie ouvrant le grand passage

Au vieillard avisé du jour enfin venu ;

Comme à l’enfant serein qui comprend le message

Et s’offre à ton appel, pour l’avoir reconnu.

  

II

Le soir souvent m’invite à suivre ton sillage

Où je rêverai seul à l’abri des jours gris

D’un séjour dans ton monde, avec ou sans nuage.

 

 

Ta présence me plaît, je ne suis point surpris

Par ton souffle discret sur un beau paysage :

Un vent glacial, ô Mort, au cœur de l’insensé...

Brise légère, aurore, un printemps chez le sage !

 

 

Je commence à t’aimer et parfois j’ai pensé

Donner sens à ton rôle, adopter ton visage

Et t’attendre à mon tour avant d’être lancé

Dans ce lointain secret vers lequel on s’engage.

 

 

—————

 Poème L'image illustré par Franck PASQUALINI,

extrait du recueil Solitude étrangère,

écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE

 

 

 

 

 

De passage sur cette Terre, sans prise de conscience réussie pour comprendre d’où nous venons et où nous allons, le nihilisme peut être un début et une fin en soi : l’absurde.

 

Alors pourquoi ne pas devenir femme ou homme ?

C’est accepter simplement d’entrer dans l’idée relative d’ARISTOTE selon laquelle nous serions juste des animaux politiques, qui se meuvent dans la rencontre humaniste !

De cet instant d’illusion qu’est notre existence — ce rêve matérialisé par notre histoire — il y a la possibilité d’une rencontre : l’autre !

L’autre, un être semblable à découvrir, à apprendre, à aimer, à aider, dans le plaisir du partage.

Dans la découverte de l’autre, la communication n’est pas cependant dans l’acte de donner de soi-même. Il faut peut-être oser seulement briller. Il y a danger de se perdre à vouloir user de soi-même.

 

Surtout ne pas entrer dans l'idée de sacrifice, qui nous transformerait en effet en tyran.

Cependant, comme la bougie qui éclaire, comme le feu qui brûle, tout acte de se poser, ainsi que chaque instant d’écoute et de fusion — de communion — nous enrichit et aussi : nous consume… La phrase de Merlin l’Enchanteur dans la chanson "La Légende du feu" : « On ne fait rien sur Terre qu’en se consumant » peut être vécue comme une douloureuse réalité.

Il est encore plus désagréable peut-être de constater que celui qui ne fait rien… est aussi condamné à disparaître.

A-t-il été seulement ?

Tout ne durerait qu’un temps ? Les réserves savent aussi s’épuiser ou se déprécier si elles sont stockées trop longtemps. Antoine Laurent de LAVOISIER rappelait la théorie d’ANAXAGORE, affirmant que « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », mais nous pourrions dire finalement que « tout se perd, tout est décret, tout se déforme » avec le temps qui nous dépasse.

Devenir homme, c’est vaincre la solitude de son propre mystère afin de s’offrir à la rencontre humaine… Aimer dans notre totalité comme énergie libérée à travers un corps, en usant de l’affect — le cœur — comme liant passionnel de l’esprit !

Devenir homme, c’est être en quête de l’amour humain : saisir enfin l’harmonie formidable de notre être ternaire, comme PLATON l’écrivait dans la Cité. Un corps, un esprit… mais aussi un cœur, cet espace de guerre… ou d’amour lorsqu’il est bien géré.

PLATON est révélateur de la philanalyse, l'analyse de l'amour humain.

 

 

vers la 

Page 10

 

—————

Peinture du Torque : création originale de Franck PASQUALINI pour illustrer le poème Le combat des anges, extrait du recueil Solitude étrangère, écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.

 

à la recherche du surhomme, par Yves Philippe de Francqueville, philanalyste et pirate des mots…

Auteur : Yves Philippe de Francqueville



10/04/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres