Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Victoire

 

 

Victoire

 

 

 

écrit à Strasbourg,

I

J’aime tant me poser

Sur la verte prairie,

Te sentir près de moi

Respirer cet effluve

Et prendre confiance

Au chant de l’oiseau gris.

 

 

J’ai jeté depuis peu

Ma trop grande misère.

À l’heure où dans la nuit

Beaucoup marchent sans but,

Me voici délivré

De ce masque de fer.

 

 

II

Ami j’osais t’aider

Sans cacher ma faiblesse.

Tu as reçu mon rire

Au parfum d’une larme,

Et saisir quelques mots

Pour guérir ta détresse.

 

 

Ami ta liberté

Sut me rompre une chaîne :

Au jour de la victoire

Où tu revins vers moi,

Tu soignais de ton cœur

Un infirme et sa peine.

 

 

Avant de m’en aller

Vers la rive nouvelle

Accueille en ta mémoire

Au souffle de l’esprit

L’honnête sentiment

De ma fidélité.

 

 

III

Il est tard et déjà

L’oiseau rejoint son nid.

Les senteurs de la terre

Embaument notre route…

Il faut se séparer

Pour que tu prennes vie.

 

 

Sois fort, tu n’es pas seul,

Et ne crains pas demain ;

J’écris ces quelques vers

En offrande, en merci :

L’amitié nous donne

Un espoir d’unité.

 

 

© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.



30/03/2012
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