Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

à la recherche du surhomme page 6

Page 6 : à la recherche du surhomme, par Yves Philippe de Francqueville, philanalyste et pirate des mots…

 

 

à la recherche du surhomme ?

 

D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? 

 

La philanalyse encore s’annonce !

 

 

Nous sommes — lors de notre conception — deux demi-mondes s’associant pour créer un nouveau monde.

Comme l’a expliqué SOCRATE, l’être qui naît a donc tout à apprendre du passé à demi transmis des générations précédentes.

Certains ont construit des "sagesses", voire des religions afin de rassurer en premier lieu les peuples inquiets… d'un passé inconnu, puis comme de bien entendu, ce fut l'occasion de les emprisonner dans des illusions où la peur devient le maître d'un passé surveillé.

Encore et toujours, la recherche de la connaissance, la soif d'apprendre, peut nous libérer des ombres projetées sur le mur de la Caverne ! Le terme de "réincarnation" est peut-être juste une mauvaise interprétation de la poursuite d'une histoire de chaque être vivant depuis l'union hasardeuse de deux demi-cellules. Nous possédons en nous une multitude de demi-mémoires — demi-histoires de demi-histoires — et la recherche de nos ascendances comme des descendances latérales sont autant de sources de réponses à notre réalité temporelle.

Le « connais-toi toi-même » est une des premières clefs pour ouvrir chez l’humain sa capacité créatrice originale. Il peut cependant laisser cet espace de vie aux générations suivantes.

La légende de l'échiquier et des grains de riz nous donne la réponse généalogique par l'exemple, si nous voyons juste notre ascendance à l'époque de l'empereur Charlemagne : il est notamment l'ancêtre de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE à la 30ème génération — une fois — et aussi à la 60ème, une fois encore… Entre ces générations, c'est 14.489.070 de fois (pour le moment) que Charlemagne se présente par l'histoire, comme ascendant direct… C'est beaucoup au regard des habitants de la planète, mais c'est bien peu lorsque l'on peut considérer que le nombre d'ancêtres moyen à 45 générations représente environ : 35.184.372.088.832 ascendants… pour une population estimée à moins de 250.000.000 humains vivants en l'an 800 ! Nous sommes donc bien la "réincarnation" "multiple" et "demi"… de mêmes ancêtres à redécouvrir… dans nos gènes !

 

 

Ces "demi-mémoires" fragilisent l'homme en question avec toujours davantage de solitude.  

 

"Et ainsi commence le déclin de Zarathoustra"

Also sprach Zarathustra… Ainsi parla Zarathoustra : « Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur et non des cadavres, des troupeaux ou des croyants. Des créateurs comme lui, voilà ce que cherche le créateur, de ceux qui inscrivent des valeurs nouvelles sur des tables nouvelles. »

La recherche du surhomme, la recherche d’un autre dieu… Pauvre Friedrich NIETZSCHE, il cherchait peut-être juste des amis, des amours… qui lui ressemblent !

Oui, comme, Jésus Le NAZARÉEN, comme SIDDHARTHA, le Bouddha : ils étaient des êtres éveillés, attentifs à rencontrer des amis, à partager avec d’autres semblables quelques connaissances et un désir d’évoluer… l’amour, l’amour humain.

 

Qui suis-je ? D'où venons-nous ? Pourquoi suis-je si seul ?

 

"Ô mon âme, n’aspire pas à la vie immortelle, mais épuise le champ du possible"

Appuyons notre réflexion sur cette autre citation certainement plus facilement attribuable à PINDARE où il nous est proposé simplement d’apprendre, d’aller là où notre esprit nous invite… et reprendre encore et toujours la route afin d’espérer croiser l’HOMME.

Jonathan Livingston, dans sa quête — ridicule, impossible, insensée aux yeux de ses parents et autres membres de son clan de misère — a peut-être réussi à donner sens à sa vie. C’est grâce à sa volonté, son audace, son courage et sa soif d’apprendre que Richard BACH est humain… il s’est levé, il a pris lui aussi son envol !

Ce précieux petit livre — Jonathan Livingston le Goéland — est un témoignage de la rencontre réussie de l’homme avec lui-même. Il donne lui-aussi à Marguerite YOURCENAR la possibilité d'ajouter une ligne de plus sur cette liste de bipèdes à qui nous pouvons justifier le nom d'humain.

 

 

 

Création artistique de Franck PASQUALINI

pour illustrer le poème L'envol

extrait du recueil Solitude étrangère

écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.

 

 

Il y a le désir de devenir… il y a l'action ! 

C’est pensé, c’est fait ?

Non. Voyons l’illusion chez ceux qui ont mis le corps de côté : ils se cantonnent au "je pense, donc c’est fait" !

Ce drame stupide et destructeur, nous l’avons hérité de René DESCARTES pour qui penser c’est être.

« Je pense donc je suis ».

Penser ne permet pas nécessairement d’être et ne suffit pas totalement à être. Pour cela — pour espérer être — il faut qu’il y ait acte : création.

L’homme, en se posant, devient créateur. C’est la part divine de son moi qui s’exprime. L’homme est alors son propre dieu, c’est-à-dire celui qui est par lui-même sans avoir besoin d’appeler, de supplier ou de se référer à un père… car il fait jaillir du néant une réalité ! (Cf. Jean Paul SARTRE , La Nausée. Le roman que j’ai en tête, existe-t-il, même s’il n’est pas encore posé sur le papier ? C’est en opposition avec le miracle secret de Jorge Luis BORGES où tout saurait exister, même avant le jaillissement. Friedrich Wilhelm von SCHELLING aurait certainement apprécié l’idée). Mais peut-être finalement ne suis-je que rêvé, comme Alice, dans le sommeil agité du Valet de Cœur… être d’imagination de ce jeune serviteur, éperdument amoureux de la fille de sa méchante patronne… cette odieuse dame sans cœur devenue Dame de cœur dans son pays des merveilles, qui exige la sanction expéditive pour tous ceux qui s’opposent à elle :  "qu’on lui coupe la tête"

Il y a peut-être plus terrible encore — car ne pas exister semble plus cruel que d’être mis à mort — toujours chez Jorge Luis BORGES, dans l’insupportable absurde de sa nouvelle extraite du recueil Fictions : dans "Les ruines circulaires", l’être sombre au plus profond de l’abîme du "labyrinthe", illusion de sa vie !

 

 

 

vers la

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à la recherche du surhomme, par Yves Philippe de Francqueville, philnalyste et pirate des mots…

Auteur : Yves Philippe de Francqueville



10/04/2012
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