Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Le vagabond

 

Le Vagabond

 

 

Montagne, immensité, aurais-je donc raison

— Lorsque vers toi j’avance, inconscient de mon être,

Bien trop las pour jaillir hors d’un carcan prison —

De me croire enfermé, sans jamais sembler naître ?

 

J’aime ta solitude et ta fidélité.

La parure des lieux m’offre la résultante

Étrange de chaos... Par ta fragilité

Naît une rêverie aimable et fluctuante.

 

Pour un signe se brise une larme au rocher :

Je suis un vagabond de peine sous l’averse...

Et le vent me soulage : il permet d’épancher

 

La puissance en mon corps qui, dans son effort, perce.

Ô compagnon du jour, en toi je puis cacher

Les désirs de ces nuits que personne ne berce.

 

 

© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.



09/05/2012
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