L'exilé
L’exilé
écrit à Lund (Suède),
Je regarde la mer et très loin, ma patrie.
Là — tout seul, en silence — abandonné des dieux,
Je rêve de violence, affaibli sous les cieux…
Pour oublier l’ennui de cette terre flétrie.
Mon amour, à jamais : gâché, annihilé !
Dans ce détroit de feu crachant l’écume blanche,
Oserais-je y mêler la peine qui s’épanche,
Hors d’un cœur qui se meurt d’être alors exilé ?
Il est un songe étrange où je quitte ma chaîne,
Et plonge libre, nu, de toute adversité...
Que je puisse me perdre en cette immensité !
Saisis-tu ma passion ? Vois-tu ce qui m’entraîne ?
Ote-toi de mes nuits, de mes larmes aussi…
Par crainte de t’aimer, je dois m’éteindre ici.
© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
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