Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Regret

à Pierre de RONSARD, pour :

« Quand vous serez bien vieille »

J’attendais de ta main quelque vers, une lettre…

Un silence est souvent le plus triste refus

Qui brise les espoirs et les songes confus

De l’amant solitaire, esclave d’un peut-être.

Il semble qu’une larme est d’un poids fort léger

Sur le trop fin miroir te servant de balance

Où tu pèses sans fin, l’amour et la violence…

Il est ainsi le jour où l’on court le danger

De ne plus être aimé lorsque l’on se veut libre :

Un poète enivré se brûle aux mil et cent

Poèmes enlacés dans un rêve innocent.

À tes pleurs, à ton cri, s’il est vrai que je vibre,

Attentif aux douceurs… je reçois un soufflet :

Ton rire de métal a la mort pour reflet.

©Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.

Deux dessins réalisés par Franck PASQUALINI ©

pour illustrer le poème Regret

extrait du recueil Solitude étrangère

écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.