Victoire
Victoire
écrit à Strasbourg,
I
J’aime tant me poser
Sur la verte prairie,
Te sentir près de moi
Respirer cet effluve
Et prendre confiance
Au chant de l’oiseau gris.
J’ai jeté depuis peu
Ma trop grande misère.
À l’heure où dans la nuit
Beaucoup marchent sans but,
Me voici délivré
De ce masque de fer.
II
Ami j’osais t’aider
Sans cacher ma faiblesse.
Tu as reçu mon rire
Au parfum d’une larme,
Et saisir quelques mots
Pour guérir ta détresse.
Ami ta liberté
Sut me rompre une chaîne :
Au jour de la victoire
Où tu revins vers moi,
Tu soignais de ton cœur
Un infirme et sa peine.
Avant de m’en aller
Vers la rive nouvelle
Accueille en ta mémoire
Au souffle de l’esprit
L’honnête sentiment
De ma fidélité.
III
Il est tard et déjà
L’oiseau rejoint son nid.
Les senteurs de la terre
Embaument notre route…
Il faut se séparer
Pour que tu prennes vie.
Sois fort, tu n’es pas seul,
Et ne crains pas demain ;
J’écris ces quelques vers
En offrande, en merci :
L’amitié nous donne
Un espoir d’unité.
© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
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