Quelques propos sans gravité par Yves Philippe de Francqueville

Je retourne au néant

L'avenir étranglé de mes jours à venir

Éteint l'élan fébrile animé dans la gloire :

Lorsque par un regard, le temps d'un souvenir,

J'ai voulu me hisser loin du vent de l’histoire.

La route chaotique où je posais mes vers

Est un gouffre aujourd'hui, la mort pour mélopée.

Rien. Rien... Rien ne m'invite à prendre le revers

Du retour au néant comme ultime épopée.

Point de pardon, de cri, de remords ou de crainte !

M'a-t-il fallu mille ans, de la terre et du sang,

Pour saisir l'univers en une seule étreinte ?

Le désir d'être aimé sans dévoiler mon rang

Était l'offre et le prix d’une idylle inconnue...

Dès ce soir, en enfer, j’attendrai ta venue.

© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.