Le vagabond
Le Vagabond
Montagne, immensité, aurais-je donc raison
— Lorsque vers toi j’avance, inconscient de mon être,
Bien trop las pour jaillir hors d’un carcan prison —
De me croire enfermé, sans jamais sembler naître ?
J’aime ta solitude et ta fidélité.
La parure des lieux m’offre la résultante
Étrange de chaos... Par ta fragilité
Naît une rêverie aimable et fluctuante.
Pour un signe se brise une larme au rocher :
Je suis un vagabond de peine sous l’averse...
Et le vent me soulage : il permet d’épancher
La puissance en mon corps qui, dans son effort, perce.
Ô compagnon du jour, en toi je puis cacher
Les désirs de ces nuits que personne ne berce.
© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
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