Rappelle-toi ces jours…
Rappelle-toi ces jours…
Rappelle-toi ces jours où l’on allait tous deux :
Le vent guidait nos pas, nous écoutions le ciel
Et ta présence aimante — à mon côté, fidèle —
Éveillait en mon cœur un sentiment nouveau.
Douloureux et meurtri par trop de solitude,
Emprisonné conscient ou perdu sans savoir
Dans un pâle univers... où l'espoir d'être heureux
Me semblait impossible : il n'y avait personne
Au détour d’un chemin pour m'indiquer la route
Et partager mes sens, s'inquiéter de mes doutes
Et calmer mes passions.
Vagabond sans compagne — oublié de ce monde —
Chassé sans complaisance aux portes des hauts lieux,
Je me devais pour vivre, inventer une histoire,
Une belle aventure...
Je ne pouvais bien sûr imaginer ma vie
Sans mettre à mes côtés quelque présence aimante...
Aussi, je t'ai choisie
Que tu fusses si belle et vraiment séduisante...
Parce que ta belle âme éclaire mon esprit
Afin de voir l'enfant enfoui dans mes tourments,
Jaillir et triompher par ses rires, ses vers…
Tu m'as accompagné quelque temps sur la route
Et de très beaux projets s'écrivaient à la plume :
Une suite de lettres...
Invitations sans suite.
Je n'ai pas su répondre à ton premier amour
Et las, tu m’as quitté sans comprendre ma peine.
Aurais-je pu t'aimer lorsque dans ma folie
L'aura de ta sagesse apaisait ma douleur ?
Mais pouvais-je soigner cette blessure étrange ?
Au risque de mourir, à l'ombre de mon cœur
Il semblait impossible en demeurant sincère,
De t'inviter un soir à partager ma vie :
Je ne suis pas des vôtres...
La terre est mon supplice.
Il n'y a que la nuit, le silence et le feu
Pour élever mon âme, oublier qui je suis.
© Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
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